Les chauffeurs de taxi face à la crise du Coronavirus
Depuis le début de l'épidémie du COVID-19, les chauffeurs de taxi font face à des difficultés sans précédentes dans l’exercice de leur fonction
. Avec une baisse importante de leur chiffre d’affaires, ils subsistent grâce au peu de courses qu’ils effectuent quotidiennement. Voyons de près comment ces travailleurs font face à la crise sanitaire du COVID-19.
Chauffeur de Taxi : un métier à risque
Selon une étude menée par des chercheurs norvégiens, les chauffeurs y compris les Taximans figuraient parmi ceux qui étaient les plus exposés à la contamination du coronavirus durant la première vague de l’épidémie. Au tout début, les mesures de distanciation sociales et autres moyens de prévention n’étaient pas encore appliquées convenablement. Les chauffeurs de Taxi se protégeaient tant bien que mal avec des moyens rudimentaires tels que des gels antibactériens et des masques. Pourtant, dans leur métier, ils se positionnent toujours en première ligne dans l’accueil et le contact avec les touristes étrangers dont certains proviennent de pays à risque.
Perte entre 50 et 80 % du chiffre d’affaires
Au tout début de la pandémie de COVID-19, la plupart des chauffeurs de Taxi s'écria n’avoir jamais vécu une pareille situation de crise, même du temps où la concurrence non régulée avec les VTC était encore rude. À Paris, durant la première semaine du confinement total, les clients ont déserté les rues. Les Taxis erraient la plupart du temps à vide dans les rues avec les ambulances et les voitures de police. Les courses se faisaient très rares, car les gens effectuaient uniquement les déplacements indispensables. Les témoignages recueillis auprès des Taximans rapportent qu’ils ont perdu entre 50 et 80 % de leur chiffre d’affaires. Du jamais vu. Bon nombre d’entre eux commençaient à apercevoir un avenir sombre dans ce métier. Les plus sceptiques ont même jeté l’éponge.
Le gouvernement à la rescousse avec un fonds de solidarité
Face à une telle situation, le gouvernement a mis en place un fonds de solidarité. Certains Taximans en bénéficient. Par ailleurs, les très petites entreprises (TPE) et les indépendants ainsi que les microentreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 1 million d’euros peuvent jouir d’une aide de 1 500 euros par mois. Ils peuvent en profiter à condition qu’ils aient fait l’objet d’une fermeture administrative ou bien qu’ils ont subi une perte d’au moins 70 % de leur chiffre d’affaires.
La majorité des professionnels du Taxi jugent cette aide insuffisante. Ils réclament à ce que l'État se penche davantage sur leur cas, sinon, un grand nombre de petites et microentreprises vont se dissoudre. Les conséquences en seraient catastrophiques pour l’économie française.