Taxis : victimes collatérales de la fermeture des bars et restaurants
Au-delà de la santé publique, la crise actuelle autour de la COVID-19 frappe de plein fouet la vie socio-économique dont le transport public.
Certaines dispositions handicapent plus que d’autres, mais pour ce qui est des taxis et des VTC, la fermeture des bars et des restaurants pèse beaucoup dans la balance.
Les taxis et VTC n’ont quasiment plus de clients
Comme les chiffres en rapport avec la propagation de la COVID-19 ont augmenté, les mesures prises par les autorités étatiques reprennent de l’ampleur. Parmi elles, la fermeture des bars et des établissements proposant de la nourriture avant 22 heures a été officiellement annoncée. À côté des restaurateurs et des bars, cette décision n’est évidemment pas sans conséquences sur le revenu des taxis et des VTC particulièrement ceux qui ne peuvent travailler que la nuit.
Comme le transport repose sur des secteurs déjà fortement touchés à savoir l'événementiel, le tourisme et les voyages d’affaires, la fermeture anticipée de ces établissements ne fait que remuer le couteau dans une plaie encore ouverte. Le tourisme étant évidemment au point mort, les regroupements festifs autorisés ont été limités à seulement 30 personnes. Ces deux secteurs interviennent cependant sur 60 % de l’activité se rapportant au transport de particuliers.
Les chauffeurs se plaignent de ne plus pouvoir payer leurs charges d’un montant allant de 75 à 150 euros par jour.
Le manque à gagner est plus important dans les grandes agglomérations où il y a plus de courses qu’ailleurs en temps normal. Rien qu’en quelques mois de crise, la perte s’élève à 90 % en Île-de-France selon le représentant du syndicat des transporteurs.
Quelles conséquences pour les taxis et les VTC ?
L’activité des chauffeurs de taxis et de VTC ne sera pas totalement suspendue. Ceci est une certitude. Toutefois, si les bars et les restaurants ferment plus tôt, les transporteurs de nuit seront au chômage.
Si les dirigeants de la plateforme G7 préfèrent ne pas se prononcer sur l’étendue des répercussions de cette mesure, ils prédisent que la majorité va opter pour l’aide publique au lieu de se rabattre sur des horaires de jour. Cette initiative les obligera d’ailleurs à se procurer de nouvelles autorisations de circuler.
Comme les déplacements essentiels sont encore autorisés, il reste une marge de manœuvre à exploiter. Pour ceux qui décident de travailler avant l’heure fatidique, des mesures de restrictions strictes ont été établies. Les gestes barrière devront bien sûr être rigoureusement respectés. Désormais, taxis et VTC en service devront rouler les fenêtres ouvertes.
Il est interdit de faire monter un passager à côté du conducteur. Côté hygiène, la désinfection du véhicule est obligatoire et doit être faite au moins une fois par jour. Dans la même optique, les déchets des passagers ne devront pas être laissés dans les véhicules à leur départ. Ces ordonnances restrictives prévalent d’ailleurs également pour les taxis et les VTC travaillant de jour.
Pour autant, avec un début d’assouplissement des mesures sanitaires, le secteur va de nouveau pouvoir fonctionner normalement.
À travers les mesures décrétées, la pandémie de la COVID-19 touche tous les secteurs d’activité de près ou de loin suivant leur place respective. Pendant que certains s’inquiètent pour leur santé physique, d’autres voient leur gagne-pain s’écrouler face à cette crise sans précédent.